Le Touch, nouvelle étape de la révolution numérique

@GrumpyOldAustin

L’ère du tout tactile a commencé. 

Métro parisien, ligne 1, 8:30… Des têtes baissés et des pouces qui tapent, glissent, tapotent et pincent. Pour quoi faire ? Pour s’informer. Pour lire. Pour envoyer des messages à ses proches, amis, copains, ex., connaissances, collègues, inconnus…

Ce petit terminal nerveux numérique truffer de capteurs  appelé « Smartphone » est devenu, en très peu de temps, une véritable extension de notre système nerveux biologique. Relié à notre cerveau via les milliards de neurones qui peuplent nos extrémités digitales. Les texte, photos ou vidéos sont relayés à travers les milliers de kilomètres de fibres optiques sous-marines et de micro-ondes qui constituent notre Infosphère [1].

Encore une révolution par les outils

Après l’écriture et l’imprimerie, c’est bien le numérique et la miniaturisation qui sont en train de considérablement transformer l’être humain et sa société.

Ce nouvel humain que Michel Serre à baptisé « Petite Poucette » [2] – pour sa capacité à jouer des pouces – dispose d’un équipement digne d’un James Bond : GPS et Gyroscope, caméra et microphone, push et notifications, nouveaux types d’écrans, capteur RFID, etc. Et bientôt, des nanotechnologies capables de « booster » directement les capacités de notre corps biologique…

Au delà de la connaissance et la communication

Que trouve-t-on donc dans nos smartphones ? Nos repères temporels, spatiaux, et sociaux. Un accès à la mémoire collective, à la connaissance, mais aussi au reste de nos semblables : personnes, groupes, organisations ou marques. Tous sont à porté de main – ou plutôt de doigts.

Que pouvons nous faire avec ? Stocker, organiser, rechercher, échanger, discuter, partager, diffuser, capter, être notifié, recevoir, localiser, contacter, commander, acheter, bloguer, liker, follower, piner, etc.

La notion de N.T.I.C [3] – encore utilisée par les administrations – ne suffit plus à exprimer les capacités qu’offre une telle extension de notre corps, faite d’aluminium, de plastique, de verre et de silicium.

Vers un « Homme augmenté »

Les anciens, à la campagne, ressentent leur environnement. Savent quand planter, quand couper ou récolter.  Nous autres « urban natives » – truffés de tous nos nouveaux capteurs nerveux digitaux – sommes enfin armés pour affronter la jungle que constituent nos mégalopoles. Moins seuls, moins anonymes, rassurés, nous « augmenterons » dès que possible nos enfants de ces extensions digitales, sous prétexte de garantir leur sécurité.

Vers 2 ans, un enfant fait la distinction lui-même et le reste du monde. Ne cherchons-nous pas à retrouver cet état de communion avec notre environnement ? A moins qu’il ne s’agisse que d’une volonté de se surpasser – tel le « surhomme » dont parlait Nietzsche [4] ? Cette augmentation des capacités de l’homme passe en tout cas par la technologie, omniprésente.

Une technologie pour servir les utilisateurs

Au delà des considérations sociologiques ou philosophiques, il nous appartiens de faire de cette révolution technologique une aubaine. Comme l’on fait les Grecs de l’Antiquité, ou les Européens de la Renaissance. Les technologies du « Touch » sont, par nature, au service des utilisateurs. De cette nature, découle la nécessité de leur être utile. Plus de place pour les messages unidirectionnels. Le nouveau marketing mobile se doit d’être profitable pour l’usager. C’est la voie du Marketing Technologique.

[1] Notion de sphère d’information utiliser par Dan Simmons dans son roman de science-fiction « Illium » (2003)

[2] « Petite Poucette » de Michel Serre – Philosophe à l’académie française – Editions Le Pommier !

[3] Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication

[4] Notion de « Surhomme » de Friedrich Nietzsche – Ainsi parlait Zarathoustra

Credits photo : grumpyoldaustin